Avec la naissance du PSV (Pôle de Santé du Villeneuvois), je me suis intéressée aux répercussions de la construction de ce bâtiment. La naissance de ce nouvel équipement de santé est un événement important pour la communauté villeneuvoise et pour les deux institutions qui ont été amenées à déménager : le Centre Hospitalier Saint Cyr et la Clinique de Villeneuve. Au-delà des déplacements géographiques, c'est la vie de tout un écosystème qui a été mise en mouvement : ses habitudes de travail, ses pratiques de soin, son histoire, etc.

Le projet que j'ai développé s'intitule Genius Loci, ce qui signifie en latin « l'âme du lieu ». Qu'est-ce qui fait l'âme d'un lieu ? Qu'est-ce qui fera celle du PSV ? Dans le cas de ce bâtiment, elle reposera moins sur le geste architectural que sur la présence de ses usagers, sur la façon dont ils vont l'habiter, en déployant les savoir-faire qu'ils auront construit ailleurs et donc, en engageant une mémoire... J'ai partagé le quotidien de la Clinique et de l'hôpital durant quatre mois, à partir de la fin du mois d'octobre 2014, les derniers mois d'activité, jusqu'à la fin du mois de février et l'aménagement au PSV.

Au delà du travail photographique que j'ai mené sur la mémoire des lieux, ce projet m'a permis d'ouvrir une réflexion sur la place que peut occuper une artiste dans ce contexte et sur la question de l'hospitalité. Dans le cadre de ce projet, la mémoire constituée est celle d'une communauté, elle est collective. Aussi, cet Atlas constitue un outil de partage, où chacun peut retrouver et télécharger les images qu'il souhaite conserver. En ce sens ce projet ouvre aussi une réflexion sur le statut d'un bien commun et de la place de l'artiste au sein de la société.

 

 

 

 

 

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